« Je peux t’emmener jusqu’à la source, mais je ne peux pas boire à ta place… » Bouddha
Je rédige ce billet aujourd’hui car de plus en plus fréquemment, des personnes qui me consultent me donnent un pouvoir que je n’ai pas et dont je ne veux surtout pas. Ce travail passionnant de partir à la découverte de Soi, de sa Lumière intérieure, c’est à chacun de le faire. Lorsque j’ai ouvert mon cabinet, en m’engageant bien trop (à la place du client) j’étais épuisée et rentrais chez moi vidée. J’ai mis du temps à percevoir et comprendre ces signes. Depuis j’ai clarifié les choses. Si pouvoir il y a, c’est VOUS qui l’avez. Il est temps d’arrêter de chercher des réponses à l’extérieure de vous.
Ok alors mais quel est mon rôle en tant que thérapeute ? Ma part de Colibri à moi, c’est d’accompagner, de guider, mais pas de faire à la place de. Même si bien souvent, fraichement sortie de formation, on se sent prêt à conquérir le monde, avec cette impression qu’on peut tout soulager. A chaque fois qu’on détecte une « problématique », une fausse croyance chez un proche ; on y va de son petit conseil : « tu devrais… Il faudrait… ». Bien évidemment, on dit ça « en toute bienveillance 😉» ! Je me souviens d’un jour, lors d’un de mes tous premiers accompagnements, alors que j’étais à l’hôpital, un peu désespérée de n’avoir pu faire plus pour une personne que j’accompagnais. Le médecin du service, avec beaucoup de bienveillance, me dit d’un doux sourire mais fermement : « Catherine, vous savez, on ne peut pas sauver le monde entier…Ce n’est pas ce que l’on vous demande ! ». J’avais trouvé sa réflexion dure à encaisser sur le coup, mais j’ai compris plus tard combien il avait raison ! Evidemment.
Quête spirituelle et syndrome de Mère Térésa
Alors, oui, moi aussi j’ai eu envie de sauver l’Univers tout entier (rien que cela !). Je ressentais profondément la souffrance des uns et des autres et voulais tellement, mais tellllllllemeeeeeent les aider et leur apporter du réconfort. Et puis j’avais des outils, je SAVAIS. Au final, en pensant bien faire, je me plaçais au dessus de la personne que je voulais aider. J’ai ensuite appris à mes dépends, que l’Univers n’avait pas besoin de ça, il faisait très bien le job tout seul ! Alors arrêtons de vouloir être absolument des Sauveurs, enlevons une fois pour toute notre cape ! Notre baguette (ou lasso !) magique ne sert qu’à éclairer le chemin…
A trop vouloir partir à la quête de Sens, entrer dans ce fameux monde de la Spiritualité et vouloir aider les autres, on se retrouve pris au piège de notre Ego. Ce dernier souhaite à tout prix apporter son aide alors que bien souvent personne n’a rien demandé… Mais poussés par notre enthousiasme, on ne saisit pas : on s’implique, on s’applique, on offre de notre temps et de nos connaisances et voilà qu’on se casse le bout du nez devant un manque flagrant de reconnaissance. Bing ! Nous nous sommes de nouveau glissés dans la position du Sauveur.
Aider les autres par besoin de reconnaissance ? tiens, tiens…
On ne se pose pas souvent la question de savoir si au fond c’est vraiment de la générosité que d’avoir envie d’aider sans attendre qu’on nous le demande. On fonce. Mais au nom de quoi, de qui, intervenir dans la vie de l’autre ? J’ai commencé à m’interroger lorsque j’ai assisté à une conférence de Lise Bourdeau qui expliquait que « (…) beaucoup de personnes attirées par la spiritualité veulent se sentir chargées d’une mission. (…). Le danger à croire que nous sommes sur cette planète pour les autres, c’est que lorsqu’ils vont bien, on est porté à s’en attribuer le mérite. Si les résultats ne sont pas tels qu’escomptés, nous sommes portés à nous croire fautifs, à nous culpabiliser et même à nous promettre de ne pas recommencer. Vous pouvez donc constater que de se croire chargé d’une mission ne peut que nourrir votre ego (…) ». Puis lors de mes formations, on a évoqué le Triangle de Karpman (ou triangle dramatique) dans lequel nous sommes tous, tour à tour Sauveur/Victime/Persécuteur. Et là, je me suis faite toute petite sur mon strapontin. C’était un peu comme si on me montrait du doigt.
On ne fait pas pour les autres, mais avec les autres
Au fil de mon cheminement, j’ai enfin saisi que nous étions sur cette terre pour notre propre évolution, pas pour celle des autres… et encore moins pour faire à leur place ! Occupons-nous de nous-même, c’est déjà beaucoup.
Aujourd’hui, j’ai ôté ma cape et remisé au placard mon habit de super héroïne…Je ne veux plus sauver les gens. Terminé, j’ai compris. J’ai saisi qu’il ne fallait pas s’oublier soi-même en cherchant à donner du sens à sa vie. Alors si vous poussez la porte du cabinet Du Ciel aux Etoiles, je serai pleinement à votre écoute, en toute bienveillance. Je vous accompagnerai et vous guiderai vers certaines clés de compréhension, mais ce sera à vous de mettre la clé dans la serrure et d’enclencher l’ouverture de la porte ⭐