Cet après-midi, après une matinée difficile au bureau (mes derniers jours avant mon changement de vie !!), j’ai ressenti un violent besoin de me poser, de changer l’air autour de moi, de faire redescendre rapidement mon T.E (Taux d’Enervement) : c’était soit je me jetais sur une pile entière de rochers Suchard (oui oui j’ai vraiment des piles de rochers…) soit je marquais une vraie coupure dans ma journée…

Moi qui prône la libération de ses colères intérieures par l’acceptation de ce qui est, j’étais entrain de mettre toute mon énergie là où il ne fallait pas !

J’ai donc résisté à l’appel de ce doudou chocolaté et je me suis installée confortablement quelques minutes sur une chaise au soleil et… j’ai écouté autour de moi, simplement, seulement, ce qui se passait tout à côté. J’ai pris du temps sur le temps. Quel Bonheur !

Ce besoin de m’isoler m’a permis de me recentrer sur l’essentiel et cette plongée en moi-même mais offert une prise de conscience : je me suis alors rendue-compte que même si je m’efforçais régulièrement de faire une pause, ma tête ne s’arrêtait jamais vraiment. Je n’arrivais plus, hélas, à me reconnecter avec moi-même… J’avais mis de côté depuis plusieurs mois déjà, cette petite voix qui résonnait, me disant de ralentir…

J’ai écouté vraiment

J’ai ainsi entendu le vent qui faisait tourbillonner les feuilles au sol, les branches qui bruissaient, comme si elles chuchotaient, le pigeon sur le toit du voisin, un chien qui aboyait au loin, une voisine qui fermait sa fenêtre, un volet qui claquait. Et la pression matinale est redescendue. Je me suis enfin retrouvée présente à moi-même et l’envie irrésistible de chocolat s’est même envolée !

Qu’est ce qui m’avait empêché de le faire avant ? Rien. J’étais simplement entrée dans un tourbillon quotidien qui me faisait presque oublier de respirer.

La question du temps

Se réapproprier son temps est fondamental. Steve Job disait très justement que « Ce que vous décidez de ne pas faire est tout aussi important que ce que vous décidez de faire ». Aussi pour cette fin de journée j’ai décidé, en pleine conscience, de marquer un Vrai temps et de rester connecter avec mon joli environnement. Plus de téléphone, aucun mail urgent auquel répondre.

Je me suis alors promise que désormais, je n’attendrais pas ce point de rupture pour m’accorder du temps, rien qu’à moi, sur ma petite chaise au soleil, au milieu de ma nature toute personnelle.